La technologie au service de la mémoire collective

Toujours à la recherche d’inspiration, je me suis intéressée dernièrement aux pratiques d’affaires de l’entreprise Unilever, fournisseur mondial de produits pour l’alimentation, la maison et les soins personnels dans plus de 190 pays. En matière de lien avec le milieu des arts, Unilever est un modèle innovant. En plus d’utiliser l’art comme outil de formation de ses employés et de consolidation de son équipe, l’entreprise s’est dotée, au fil du temps, d’une vaste collection d’œuvres d’art. Et ça ne s’arrête pas là !

Devoir de mémoire

Je décloisonne ici la notion arts-affaires pour intégrer les dimensions d’histoire et de patrimoine  inhérentes à la culture. En 2013, Unilever célébrait son 125e anniversaire d’existence. Le département d’archives de l’entreprise, responsable de préserver l’historique de création et de développement de la compagnie, a lancé sa toute première application mobile visant à mettre en valeur la mémoire collective de Port Sunlight, berceau de la création du savon Sunlight en 1888, et fondement de ce qui allait devenir une multinationale.

L’application, qui inclut un GPS, permet un tour guidé du village à partir d’une carte de 1914. En plus de faire découvrir le patrimoine de Port Sunlight, des enregistrements vidéo, des photos et autres documents d’archives enrichissent le contenu de l’application et permettent aux visiteurs d’en apprendre davantage sur la vision de son bâtisseur, William Lever, et sur les valeurs de l’entreprise.

Agir pour la fierté locale

Le projet d’application mobile a été une belle façon de mettre en valeur l’engagement d’Unilever dans sa communauté et de renforcer son statut de citoyen corporatif responsable. Toutefois, il ne faut pas croire qu’il est nécessaire d’être une multinationale pour participer à la mise en valeur de son histoire locale. Par la promotion de leur héritage, les entreprises ont la possibilité de contribuer au développement d’un plus grand sentiment d’appartenance dans les municipalités où elles ont pris racine. En Montérégie, on recense plus de cinquante organismes culturels et sociétés d’histoire qui agissent comme porteurs et qui peuvent être des partenaires privilégiés de ce type de projets. Après tout, nous ne savons pas quelle entreprise d’aujourd’hui sera source de fierté demain.

Dans le cadre d’une entente avec le Courrier du Sud, Sabrina Brochu, agente de développement et de services aux membres à Culture Montérégie, et responsable du projet Arts Affaires Montérégie, publie chaque mois une chronique arts affaires. Avec la permission de l’hebdomadaire, nous les regroupons ici pour consultation. Bonne lecture!

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